1 Août 2017
Les articles Ouest-Eclair sont recopiés à l'identique, les fautes d'orthographe et les erreurs d'interprétation y compris.
Mardi 6 septembre 1892
Le crime de la carrière de La Bosse
Cette année et dans l’espace de six mois, la population d’Ille-et-Vilaine a été émotionnée par trois drames affreux
Je n’ai point à revenir sur ces crimes passés, sur ces crimes qui jettent tant d’effroi dans nos populations, dans nos campagnes, sur le meurtre de Marie Gallais, au Pertre, et l’assassinat de la veuve Morantin, à Visseiche, dont ces circonstances sont encore présentes dans toutes les mémoires.
Tous ces crimes affreux connus précédemment ne sont rien à côté du crime commis par le jeune Guéné.
Guéné est âgé de 27 ans, est marié et père de famille de 2 enfants. Le 6 septembre, revenant de la foire du bourg de Chanteloup, la veuve Janot vielle femme de 52 ans, journalière habitant à Tresbœuf, s’était rendue à cette foire. Sa famille fut surprise d’abord de ne point la voir revenir dans la soirée, mais comme le lendemain se passait sans que personne ne la rencontre, un de ses neveux, Suhard, se mit à sa recherche. Apprenant au bourg de La Bosse que la veuve Janot avait été vue en compagnie de Guéné, domestique de ferme, dans la soirée du 6 septembre, le neveu se rendit aussitôt près de……….
En passant près d’une carrière, située sur le bord de la route qui va de Tresbœuf à La Bosse, Suhard y jeta un coup d’œil et apercevant des vêtements de femme à la surface de l’eau, il descendit au fond de la carrière et reconnu le cadavre de sa malheureuse tante.
Suhard prévint immédiatement les voisins et la gendarmerie pour procéder aux constatations.
Le bras gauche de la veuve Janot était replié sous le corps et maintenu dans cette position à l’aide des filets du tablier ; la manche correspondante au corsage était rattachée avec des épingles à la hauteur de la poitrine ; le bras droit avait également été ramené derrière le dos. Une pierre d’un poids de 50 kilos était placée sur une partie du cadavre afin de le maintenir au fond des eaux.
Aux abords de cette carrière on relevait, sur un parcours de cinquante mètres, les traces d’une véritable traînée produite par le frottement d’un corps ; plusieurs tâches de sang déjà desséché étaient apparentes sur cette piste qui aboutissait à un emplacement où le gazon, fortement foulé, ainsi qu’une flaque de sang, marquait le théâtre d’une lutte désespérée.
L’examen du cadavre releva d’abord diverses ecchymoses sur la figure, le cou et les mains. Sur la région abdominale existait une plaie longue et profonde à bords nets, produite par un instrument tranchant par laquelle sortaient les intestins.
Le veuve Janot avait succombé à l’hémorragie abondante causée par cette horrible blessure.
Et d’après le docteur qui a procédé à l’autopsie, le corps n’a été jeté dans la carrière qu’après la mort de la victime.
Comme nous l’avons dit plus haut, Guéné avait été aperçu revenant avec la femme Janot de la foire de Chanteloup, qui avait eu lieu le 6 septembre. Guéné et la femme Janot avaient même séjourné dans le débit tenu à La Bosse par la femme Robert. Ils étaient sortis ensemble à neuf heures trois quarts du soir.
Guéné était rentré vers trois heures du matin chez son patron, le sieur Delagré.
Il raconta alors que cette femme, en état d’ébriété, était entrée pour se reposer dans le champ où son cadavre devait être retrouvé plus tard. Guéné l’y avait suivie, et comme la femme Janot s’était couchée sur le sol, l’idée lui vint alors de soustraire l’argent qu’elle pouvait avoir dans son porte-monnaie.
La veuve Janot s’apercevant de la disparition de son argent, menaça Guéné de le dénoncer le lendemain matin.
Pour l’empêcher de mettre ses menaces à exécution, il résolut alors de l’assassiner. Guéné la prit à la gorge et, s’armant de son couteau, il le lui plongea dans le ventre.
Puis, prenant sa victime pars les bras, il la traîna jusqu’à la carrière et la jeta dans l’eau. Craignant que le corps ne revint à la surface, Guéné fit tomber dessus une grosse pierre pour la maintenir dans l’eau.
Comme il l’avait déclaré, on retrouvait l’argent volé, soit 10 fr., sous une pierre, non loin d’où il avait accompli son horrible crime.
Guéné avait déjà été condamné, pour coups et blessures, à un mois de prison ; cette peine figure à son casier judiciaire. Les renseignements recueillis dur lui ne sont pas mauvais.
En présence de ses aveux renouvelés à l’audience, les dépositions des témoins deviennent bien superflues et, pour cette raison, les débats marchent avec une grande rapidité.
Monsieur le Substitut Denier fait l’exposé du crime abominable accompli par Guéné avec une entière conscience de son acte, par suite il ne mérite aucune commisération et le jury doit se montrer inflexible. C’est donc un arrêt de mort que demande le ministère public.
Me de Gourden, chargé de présenter la défense de Guéné, rappelle ses bons antécédents et qui, de l’avis des témoins, était un bon travailleur, subvenant aux besoins de sa femme et de son enfant, et il a fallu qu’il soit en état d’ébriété pour que lui vint à l’esprit la pensée de voler la veuve Janot et de l’assassiner ensuite.
Me de Gourden, avec toute la verve que nous lui connaissons, demande aux jurés les circonstances atténuantes. Il termine son habile plaidoirie en ces termes :
Vous aurez égard à son âge.
La peine de mort est de trop en cette affaire ; en lui donnant les circonstances atténuantes toute sa vie sera pour regretter son crime et se rappeler que là-bas il y a trois êtres que son méfait à déshonoré. Cette peine sera plus pénible pour lui que la mort, pendant tous ces longs jours et ces longues nuits, il reverra sa victime lui reprocher son crime ; le jury lui tiendra compte de ses aveux et de son repentir.
Le verdict du jury étant conforme aux conclusions de la défense, la Cour condamne Guéné à la peine des travaux forcés à perpétuité.
[Cour d’assises d’Ille-et-Vilaine – copie du compte rendu de l’audience du 29 novembre 1892]
Ouest-Eclair du 4 mars 1900
La Bosse
Attaque nocturne
L'un de ces derniers soirs, vers 8 heures ¾, Pierre-Marie Louis, revenant d'une vente qui avait lieu au bourg de La Bosse, fut rejoint à 200 mètres de cette localité par six ou sept individus qui, sans provocation aucune de sa part, le rouèrent de coups de pied et de poing. Louis perdit connaissance et fut relevé quelques instants après par M. Massicot, maire de La Bosse.
Louis a cru reconnaître un sieur Pierre Delagrée qui a nié avec la dernière énergie; ses soupçons se sont alors portés sur plusieurs individus; mais ils ne semblent nullement fondés.
Ouest-Eclair du 7 juin 1900
La Bosse
Un incorrigible
Il y a quelques temps, le tribunal correctionnel de Redon condamnait le sieur Allain, cultivateur au Briant, à deux mois de prison pour coups à sa femme, mais la loi Bérenger lui fut accordée.
Mécontent d'avoir été traduit devant dame justice, Allain résolut à se venger sur sa femme. Depuis son retour, la pauvre malheureuse a enduré toutes sortes de souffrances, aussi aujourd’hui est-elle décidée à demander le divorce.
Ouest-Eclair du 25 juillet 1901
La Bosse
Noyée par accident
Une mendiante, nommée Marie Jouault, âgée de 61 ans, de passage au village du Plessix, en La Bosse, est tombée accidentellement dans un lavoir et s'y est noyée.
Ouest-Eclair du 19 décembre 1901
La Bosse
Bris de clôture
Marie Michel, de La Bosse, n'est toujours pas aimable avec ses voisines. Ces jours derniers, elle enfermait la femme Massicot chez elle et, non contente, elle allait le soir lui briser sa porte avec une pelle. Pour la calmer, le Tribunal lui inflige 20 jours de prison.
Ouest-Eclair du 15 août 1902
Disparition
Le 21 juillet dernier, pendant l'absence de son mari, la femme Bertheux, née Marie-Jeanne Dumas, âgée de 49 ans, cultivatrice au village de Bignon, en La Bosse, a quitté le domicile conjugal et n'a pas reparu depuis. Malgré toutes les recherches faites à ce jour, il a été impossible de retrouver ses traces.
Cette femme, qui était atteinte de troubles cérébraux, s'était absentée déjà plusieurs fois, mais jamais plus de 3 ou 4 jours.
On craint un accident.
Ouest-Eclair du 16 mai 1903
M. l’abbé Joseph Boismartel, recteur de La Bosse, est nommé recteur de Lohéac.
Ouest-Eclair du 11 décembre 1903
Une rixe
Les nommés Prosper Lelièvre, cordonnier au bourg de Pancé et Paitel, de La Bosse, se trouvaient à l’auberge du Point-du-Jour au bourg du Sel, quand pour un motif futile, une discussion s’éleva entre eux. Le débitant, M. Gautier, voyant que les choses allaient bientôt tourner au tragique, invita les deux hommes à sortir de son établissement. Etant dehors, Paitel donna une violente poussée à Lelièvre qui tomba sur le genou gauche dont il cassa la rotule en deux.
M. Lelièvre éprouvera une incapacité de travail de 2 ou 3 mois. Plainte a été portée contre Paitel.
Ouest-Eclair du 14 août 1904
La Bosse
Noyé dans un lavoir
Le 10 courant, vers 3 heures et demie de l’après-midi, le jeune Pierre Corniaux, âgé de trois ans, dont les parents habitent le village de La Haute Bosse, était sorti avec ses deux sœurs, Clémentine, 10 ans, et Marie Joseph, 7 ans qui allaient conduire les vaches au champ mais au lieu de les suivre, il prit le chemin conduisant au village des Cours-Luniaux, où travaillait son père.
Le soir, vers 7 h ½, l’enfant n’étant pas encore rentré à la maison, ses deux sœurs allèrent trouver leur père. Celui-ci déclara qu’il n’avait pas vu son fils de l’après-midi. Elles retournèrent à la maison et, en passant près du lavoir, aperçurent le petit Pierre au milieu de l’eau. Ces pauvres enfants, effrayées, coururent chercher leur père qui arriva en toute hâte sur les lieux. Malheureusement son petit garçon ne donnait plus signe de vie.
Une petite baguette en bois était restée au bord du lavoir, ce qui laisse supposer que l’enfant sera tombé à l’eau en voulant remuer l’eau, où en cherchant à attraper des grenouilles qui sont nombreuses en cet endroit.
Ouest-Eclair du 15 septembre 1904
La Bosse
Sous une barrique
Le 10 septembre courant, vers onze heures du matin, M. Jules Gaigeard, cultivateur au village de Sourg, commune de La Bosse, revenait avec tombereau d’une fontaine où il avait puisé une demi-barrique d’eau, et suivait un chemin très accidenté, quand, soudain, sa jument, piquée de mouches, s’emballa. M. Gaigeard ne pu maîtriser l’animal et à un brusque tournant l’attelage versa. La barrique qui se trouvait dans le véhicule n’étant retenue par aucun lien, tomba sur la jambe droite du conducteur.
M. le docteur Jamet, de Le Sel, qui a soigné le blessé, a constaté une fracture compliquée du tibia et l’a engagé à se rendre à l’Hôtel-Dieu de Rennes, afin qu’il reçoive les soins nécessaires.
Ouest-Eclair du 17 avril 1905
Mort en travaillant
Vendredi matin, le nommé Julien Pelherbe, 50 ans, journalier à La Bosse, était à travailler dans un champ, à 200 mètres du village de La Touche-Morel, lorsqu’il s’affaissa tout à coup. Le jeune Pierre Béuard, 18 ans, qui travaillait avec lui, alla en toute hâte prévenir son père ; mais quand ils revinrent auprès de Pelherbe, le malheureux avait déjà cessé de vivre.
Ouest-Eclair du 12 février 1906
Bris de clôture
Mme Gislais, journalière à la Charraie, en La Bosse, a porté plainte contre son mari, duquel elle vit séparée et qui, pendant son absence, avait pénétré chez elle en brisant la porte et deux carreaux.
Ouest-Eclair du 13 juillet 1906
La Bosse
Vol d’une montre
Une montre en argent, estimée à 40 fr., a été volée à M. Pascal Marsollier, 43 ans, cultivateur à la Bellandière, en la Bosse.
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Vol d’une poule
Mme Vve Delaunay, 53 ans, cultivatrice à la Haute-Bosse, en la Bosse, a porté plainte contre l’un de ses voisins qu’elle soupçonne être l’auteur du vol d’une poule.
Ouest-Eclair du 12 août 1906
Vols
Trois mois de prison par défaut pour vols de poules, au nommé François Aulnet, journalier à la Haute-Bosse, en la Bosse.
Ouest-Eclair du 10 février 1907
La Bosse
Autre vol
Ces jours derniers, Mme Langouët, débitante au bourg, s’est aperçue qu’il lui avait été volé dans sa cave environ 20 kilos de lard et 20 litres de vin pour une valeur de 60 francs.
Le crochet en fer qui maintient fermée la porte d’entrée avait été enlevé.
La gendarmerie a été prévenue.
Ouest-Eclair du 5 avril 1907
Voiture contre voiture
Lundi soir, à 8 heures et demie, une collision s’est produite à Saint-Joseph près de Bain-de-Bretagne, entre deux voitures conduites l’une par M. François Lunel, cultivateur à la Bosse, qui partait de Bain ; l’autre, par M. Constant Rabadeux, journalier chez M. Fournigaud, rue de la Marie, à Bain, qui revenait de l’assemblée de Pancé.
La violence du choc a été telle que la voiture de M. Lunel a été renversée sans dessus dessous. Le conducteur n’a eu aucun mal. Par compte sa domestique Mlle Anastasie Massicot a eu le bras gauche fracturé et une foulure au poignet droit.
Ouest-Eclair du 16 juin 1907
La Bosse
Un jeu dangereux
Jeudi matin, vers 9 heures et demie, Mme Robert, débitante au bourg de la Bosse, se trouvait occupée dans sa maison lorsqu’un coup de feu retentit dans la cour voisine ; une balle pénétra dans le débit en brisant deux carreaux, un de la fenêtre et un autre du placard qui se trouve à côté.
La gendarmerie du Sel, prévenue par M. Robert, a ouvert une enquête, mais jusqu’à présent l’auteur du coup de feu est demeuré inconnu.
Ouest-Eclair du 10 novembre 1907
La Bosse
Audience (au tribunal correctionnel de Redon)
Louis Deniel, 20 ans, sans domicile ; 20 jours de prison pour coups.
Ouest-Eclair du 31 juillet 1908
La Bosse
Le feu
Dans la soirée du 24 courant, les jeunes Isidore et Francis Langouët, âgés de 5 et 7 ans, et Alexandre Lunel, âgé de 6 ans, étaient à s’amuser près d’une meule de foin appartenant à M. Jean-Marie Prunault, cultivateur, lorsque l’idée leur vint de faire du feu. Le petit Lunel arracha une poignée de foin que son camarade Francis enflamma avec des allumettes prises dans la forge de son père.
Aussitôt, le feu se communiqua à la meule qui, en quelques instants, malgré les secours apportés par les habitants du bourg, fut presque entièrement détruite.
12 500 kg de foin d’une valeur de 1 200 francs ont été consumés. M. Prunault est heureusement assuré.
Ouest-Eclair du 30 août 1908
À céder après décès : Forge, maréchalerie
Bourg de La Bosse, bonne clientèle. S’adresser à Me Frocrain, notaire à Tresbœuf.
Ouest-Eclair du 2 décembre 1908
La Bosse
Entre voisins
Le 25 mai dernier, deux cultivateurs du village de Plessix, en La Bosse, MM. Ange Gendrot, 40 ans, et Baffel, se querellaient au sujet d’un droit de passage que celui-ci contestait à celui-là. Des coups furent échangés et Gendrot, se voyant plus faible, frappa son adversaire de plusieurs coups de bâton à la tête.
Les blessures de M. Baffel paraissaient peu graves tout d’abord, mais des complications survinrent, et depuis 5 mois M. Baffel souffre de troubles mentaux ; de plus, il est atteint d’hémiplégie au côté droit.
M. Gendrot, en raison des conséquences graves de sa violence, fut condamné à 4 mois de prison. Quoi qu’ayant obtenu le sursis, il a fait appel et hier il venait plaider, devant la cour d’appel, l’excuse de légitime défense.
L’affaire a été mise en délibéré.
Ouest-Eclair du 11 juillet 1909
La Bosse
Joséphine Robert, femme Delagrée, 32 ans, ménagère à La Bosse, s’entend infliger 16 francs d’amende avec sursis pour vol de poules au préjudice de la veuve Savouré.
Ouest-Eclair du 9 avril 1910
Trouvé mort
Mercredi dernier, vers trois heures de l’après-midi, Mme Luard, cultivatrice à Pouchard, en La Bosse, étonnée de n’avoir pas vu dans la journée son voisin, Pierre Migaud, âgé de 54 ans, en informa le beau-frère de celui-ci, M Nourrison, cultivateur à la Touche. Ce dernier se rendit aussitôt à la maison de M. Migaud, qu’il trouva fermée.
Après plusieurs appels, n’ayant aucune réponse, il décida à faire ouvrir la porte par les nommés Cailleux et Jean Migault. Les trois hommes pénétrèrent ensuite dans la maison et aperçurent Pierre Migaud couché sur son lit et ne donnant plus signe de vie.
Le malheureux souffrait depuis longtemps de maux d’estomac, mais la veille il vaquait encore comme à l’ordinaire à ses occupations et rien ne faisait prévoir une mort aussi soudaine.
Ouest-Eclair du 25 novembre 1910
Une victime de l’alcool et du froid
Lundi dernier, vers deux heures et demie de l’après-midi, M. Emile Pelhâtre, tailleur au bourg de La Bosse, étant à travailler chez lui, entendit son voisin Danot se plaindre. Il avertit une voisine, Mme Vve Massicot, et tous deux pénétrèrent à l’intérieur de la maison, où ils trouvèrent Danot couché près de la porte : il portait plusieurs blessures à la figure et aux mains et il avait ses vêtements terreux. Le malheureux respirait encore, mais il expira bientôt sans avoir prononcé une parole.
Mandé par M. le maire de La Bosse, M. le docteur Guillard, du Sel, vint examiner le cadavre et conclut que la mort était due à une congestion occasionnée par le froid et la boisson. Quant aux blessures, elles n’étaient qu’artificielles et M. Danot avait dû les faire en tombant.
Tout soupçon de crime étant écarté, M. le maire a délivré le permis d’inhumer.
Ouest-Eclair du 18 mars 1911
Avis de cession
Suivant avis reçu par Me Lequesme, notaire à Le Sel-de-Bretagne, les 13 et 14 mars 1911, M. Ange Gaigeot et Mme Marie Delagré, son épouse, ont vendu à M. Théophile-Célestin Gautier, de Tresbœuf, le fonds de commerce de maréchal ferrant qu’ils exploitaient au bourg de La Bosse.
L’entrée en jouissance aura lieu le 20 mars courant 1911.
Domicile est élu pour les oppositions à Le Sel-de-Bretagne, en l’étude de Me Lequesme, notaire, siège du fonds vendu, et où elles seront reçues dans les dix jours de la deuxième insertion.
Ouest-Eclair du 19 mars 1911
Dans le service vicinal
M. Marsolier, cantonnier à La Bosse, est nommé, par permutation, en remplacement de M. Haissant ; M. Haissant, cantonnier à La Bosse, est nommé, par permutation, en remplacement de M. Marsolier.
Ouest-Eclair du 27 mars 1911
La Bosse
Noyée dans un lavoir
Jeudi soir, vers six heures et demie, M. Jean-Marie Bertheux, cultivateur au Bignon, commune de La Bosse, constata en rentrant à la maison avec son fils que le souper n’était pas préparé et que sa femme était absente.
En compagnie de son fils, il fit des recherches dans tout le voisinage sans pouvoir la découvrir. La nuit se passa, pleine d’angoisse pour les deux hommes.
Dès vendredi matin, on repris les recherches et M. Bertheux se rendit même jusqu’au bourg de Le Sel mais il ne pu obtenir aucun renseignement sur la disparition de sa femme.
Or, vers 10 heures, Mme Adolphe Bertheux, s’étant rendue au lavoir, aperçut les sabots de sa belle-sœur déposés sur le bord.
Elle en informa immédiatement le mari de la disparue ainsi que les voisins. Ceux-ci explorèrent le lavoir et ne tardèrent pas à y trouver le corps de la malheureuse femme.
Depuis très longtemps, Mme Bertheux, née Jeanne-Marie Dumas, ne jouissait plus de ses facultés mentales ; selon toutes probabilités, elle a dû mettre fin à ses jours dans une crise de démence.
Elle était âgée de cinquante-sept ans.
Ouest-Eclair du 20 avril 1911
Don du Ministère des Beaux-Arts
Sur la proposition de M. le sous-préfet de Redon, MM. les maires de Lalleu, Saulnières et La Bosse viennent de recevoir de M. le ministre des Beaux-Arts une magnifique série d’estampes destinées à la décoration de leurs mairies.
Ouest-Eclair du 14 mai 1911
Vente de biens d’église
Hier samedi a eu lieu, à la sous-préfecture de Redon, la vente aux enchères publiques, en six lots, d’immeubles provenant des anciennes fabriques d’Ercé-en-Lamée, de Pipriac et de Saint-Malo-de-Phily.
Le premier lot, sur la mise à prix de 1 500 francs, a été adjugé pour la somme de 3 050 francs à M. Haslé, mécanicien au bourg de La Bosse…
Ouest-Eclair du 3 juillet 1912
Janzé
Accident de bicyclette
M. Robert revenait de voir ses parents qui habitent le bourg de La Bosse et pédalait à toute vitesse vers Janzé. Arrivé au village de la Renaudais, plusieurs enfants s’amusaient sur la route. Le cycliste voulut les éviter mais il obliqua un peu trop et vint se jeter dans le fossé. Dans sa chute il s’est fait quelques contusions au genou. Quant à la pauvre bécane, elle serait dans un état déplorable.
Ouest-Eclair du 25 août 1912
Arrestations
La gendarmerie de Bain-de-Bretagne a arrêté pour vagabondage et mendicité, la nommée Julienne Bourrée, 45 ans, originaire de La Bosse, et sa fille Augustine, âgée de 11 ans.
Ouest-Eclair du 10 janvier 1913
Lauréats du grand concours de l’Ouest-Eclaireur
1161ème prix – Mlle Maria Robert, commerçante à La Bosse : un colis de 3 kilos chocolat de l’Abbaye de Tinchebray, d’une valeur de 8 francs.
Ouest-Eclair du 24 mai 1913
La Bosse
Un vol
Le 20 mai courant, M. Jean-Marie Migot, cultivateur au hameau de Pouchard, en La Bosse, était allé conduire un fût au hameau de la Guionnaie, en Pancé, et à son retour, il plaça son porte-monnaie contenant 94 frs 25 sur une étagère de son armoire. Dans l’après-midi, il quitta sa demeure pour aller travailler dans les champs.
Vers 6 heures et demie du soir, sa femme se trouvait dans son jardin situé derrière la maison, lorsqu’un individu survint et lui demanda si elle n’avait pas de porc à faire castrer. Sur sa réponse négative l’homme fit demi-tour et se dirigea vers le bas du village. Après son départ, Mme Migot eu le pressentiment que cet individu était entré dans sa maison dont la porte n’était fermée qu’au loquet. Elle alla aussitôt visiter son armoire et constata qu’une somme de 3 francs qui se trouvait sur une étagère avait disparu. Elle visita également le porte-monnaie placé sur la même étagère et remarqua qu’il ne contenait que 12 francs, mais ignorant quelle somme avait reçu son mari, elle dut attendre le retour de celui-ci pour être exactement fixée. La somme volée aux époux Migot se compose de 2 pièces de 20 francs, 3 de 10 francs, 2 de 5 francs, 3 de 1 franc, et une de 0 fr. 25.
Mme Migot qui a porté plainte à la gendarmerie, a fourni le signalement suivant de l’auteur soupçonné du vol : taille 1 m 60 environ ; âgé de 35 à 40 ans ; moustache blonde, figure pleine ; teint coloré ; vêtu d’un pantalon noir, d’un gilet de travail en coton noir ; coiffé d’un chapeau mou en feutre noir ; chaussé de socques ; porte une chaîne de montre en métal blanc, suspendue à la poche gauche de son gilet. Il est porteur d’un petit sac en cuir jaune suspendu par une bretelle.
Cet individu aurait dit à quelqu’un qu’il était originaire de Thourie (Ille-et-Vilaine).
Ouest-Eclair du 10 juin 1913
Jugements préparatoires
Par jugement en date du 23 avril 1913, le tribunal de première instance de Blois (Loir-et-Cher) a ordonné l’enquête à l’effet de constater l’absence de Esther Marpault, née à La Bosse (Ille-et-Vilaine) le 3 avril 1862, fille de Jacques et de Jeanne Ledoux, célibataire, domiciliée en derniers lieu à Ménars (Loir-et-Cher), disparue le 14 septembre 1881.
Ouest-Eclair du 25 juillet 1913
La Bosse
Une fillette attaquée
Quel est l’agresseur ?
Lundi dernier, vers 2 h 15 de l’après-midi, Mme veuve Hessent, journalière à La Mouchère, en La Bosse, était prévenue que sa fille Aimée, âgée de quatorze ans, domestique chez M. Prudent Aulnette, à La Bouvetière, en Pancé, était tombée dans un sentier derrière la maison des époux Jochaux. Elle se rendit au lieu indiqué et trouva en effet son enfant couchée sur le ventre ; elle n’avait pas de chaussures, mais ses vêtements ne présentaient aucun désordre.
Mme Hessent emmena sa fille chez elle et la fit se coucher. La pauvre enfant avait le délire, elle tenait des propos incohérents et parlait de son doigt qui était blessé.
Un médecin fut appelé ; il examina l’enfant et constata qu’elle n’avait subi aucun outrage.
D’après les paroles qu’elle a prononcées, on a cru comprendre qu’elle aurait été attaquée par un individu inconnu en se rendant dans un champ. Cet individu lui aurait donné un coup de couteau à un doigt ; elle porte en effet à ce doigt une blessure jugée toutefois insignifiante.
La gendarmerie a ouvert une enquête pour tâcher d’éclaircir ce mystère.
Ouest-Eclair du 21 août 1913
La Bosse
Une enquête
Samedi dernier 16 août, M. Peljaud, cultivateur au bourg de La Bosse, est allé battre du blé successivement, chez MM. Bertheux, Sahard et Colombel. Lorsqu’il rentra chez lui, le soir, vers 9 heures et demie. Il se plaignait constamment et se tenait la tête en disant : « Mon Dieu ! mon Dieu ! ayez pitié de moi ! »
Sa femme, inquiète, tenta de savoir ce qu’il avait, mais ne put rien obtenir. Jusqu’à 3 heures du matin il continua à se plaindre, mais depuis ce moment il n’a pas prononcé une parole.
Mme Peljaud a fait appeler le docteur Guillard, du Sel, qui a déclaré ne pouvoir se prononcer sur l’état du malade avant 4 ou 5 jours. Le domestique de M. Peljaud a fait connaître que son patron avait été frappé par le nommé Victor Gaulay, âgé de 37 ans, de la Haute-Bosse. Ce dernier, interrogé, a reconnu avoir, à la suite d’une discussion, donné plusieurs poussées à Peljaud qui serait tombé sur des pierres, mais il nie l’avoir frappé.
Gaulay réclamait, paraît-il, à Peljaud, le paiement de journées de travail qu’il lui doit depuis plusieurs années.
La gendarmerie a procédé à une enquête.
Ouest-Eclair du 25 août 1913
La Bosse
Suites mortelles de coups
Une descente de justice va avoir lieu
Nous avons annoncé la semaine dernière qu’une affaire était ouverte au sujet d’une affaire de coups qui s’était passée le 16 août courant, au bourg de La Bosse. Un nommé Julien Peljaud, âgé de 55 ans, cultivateur, ayant fait la rencontre de Victor Launay, âgé de 37 ans, celui-ci l’interpella à propos d’une dette et lui donna une poussée qui le fit tomber. Dans sa chute, Peljaud se blessa à la tête et dut s’aliter.
Depuis ce temps son état s’est aggravé et finalement le malheureux est décédé samedi dernier 23 août.
Cette mort entraînera certainement des poursuites contre l’auteur des violences et provoquera, croyons-nous, une descente du parquet de Redon sur les lieux aujourd’hui même.
Ouest-Eclair du 27 août 1913
La Bosse
Autour d’un décès
Comme nous le faisions pressentir, le parquet est descendu lundi au bourg de La Bosse à l’occasion du décès de Julien Peljaud.
L’autopsie faite par M. le docteur Gascon, médecin-légiste, a révélé que la mort était survenue à la suite d’une fracture du crâne que le cultivateur s’était faite en tombant sur la route, sous la poussée de Gaulay.
Comme la réputation de ce dernier est excellente à tous points de vue, et qu’il s’est avéré que son intention n’était point, loin de là, de donner la mort à son débiteur, qui se refusait obstinément et depuis longtemps avec la ténacité d’un alcoolique, à lui payer une somme de 2 francs comme salaire pour une journée de travail, il a été laissé en liberté.
Gaulay n’en reste pas moins prévenu de coups mortels et justiciable de la Cour d’assise.
Ouest-Eclair du 12 novembre 1913
Tué pour 40 sous
« Donne-moi d’abord le quarante sous que tu me dois ! – Je ne dois rien ! – Alors on ira voir la juge de paix du Sel ! – Tu peux aller voir celui de Redon ! »
Dans la soirée du 16 août, vers 9 heures et demie, Victor Gaulay, 36 ans, et François Pelgeault, 55 ans, tous les deux cultivateurs à La Bosse, se querellaient en ces termes, en retour d’une batterie « où le soleil tapant dur, ils avaient bu ferme ».
Gaulay qui est un homme de caractère doux s’emporta soudain : « Eh bien, je n’y irai pas à Redon ! » et d’une violente poussée il envoya Pelgeault rouler sur des blocs de pierres.
Pelgeault s’étant relevé, son antagoniste le renvoya à terre où cette fois il resta un instant inerte. Attiré par cette querelle, un nommé Danion invita Gaulay à s’éloigner et Pelgeault reprenant ses sens il s’offrit à le reconduire à sa maison.
Rentré chez lui, le malheureux s’alita et perdit aussitôt connaissance. Le docteur Guinard, appelé à son chevet, constata une fracture du crâne ; huit jours plus tard, Pelgeault succombait sans avoir rouvert la bouche.
De cette scène de meurtre – légalement, de coups mortels – il n’y a donc qu’un témoin, l’accusé Gaulay. Celui-ci pourrait nier et combien de prévenus n’y manqueraient pas ; mais – c’est peut-être encore plus habile – il n’hésite pas à avouer la matérialité des faits.
D – Depuis combien de temps Pelgeault vous devait-il deux francs ?
R – Voilà à peu près trois ans.
D – Et vous n’aviez jamais réclamé ?
R – J’attendais qu’il vienne me payer.
D – Vous avez poussé brutalement Pelgeault ?
R – La première fois la tête n’a pas porté sur les pierres.
Gaulay est obligé de convenir que la victime ne l’avait nullement menacé. « Laisse-moi tranquille ! » ne cessait-il de répéter, mais l’ivresse lui ayant rendu l’humeur batailleuse, Gaulay s’obstinait à réclamer le paiement de la dette.
Le spectacle de son adversaire étendu inanimé sur la route dégrisa Gaulay qui revenant aussitôt à des meilleurs sentiments, accepta aussitôt d’aider à transporter Pelgeault à son domicile. Le domestique de la victime, Danion, l’affirme et la défense accueille avec force cette partie de sa déposition ; mais d’autre part le ministère public s’empresse d’enregistrer une déclaration du même témoin d’après laquelle Pelgeault « s’étant brusquement relevé courut droit à sa maison, sans faire la moindre chute ».
Relation de cause à effet : la fracture du crâne résulte de la poussée donnée par Gaulay, de la chute sur les blocs de pierres.
Le malheureux Pelgeault a laissé une veuve et deux enfants. Sa veuve, entendue comme témoin, affirme qu’il ne devait rien à Gaulay.
Des autres dépositions, presque rien à retenir. Plusieurs cultivateurs ayant travaillé à la même batterie avouent qu’on avait bu force cafés arrosés d’eau-de-vie blanche. D’après l’un de ces témoins, Pelgeault ne tenait plus sur ses jambes.
Six habitants de La Bosse et entre autres le maire de cette commune, cités par l’accusé comme témoins à décharge, viennent faire son éloge.
L’accusé aurait-il les plus grandes qualités que ce ne serait pas une raison de l’acquitter. M. l’avocat général Guillot développe éloquemment cette thèse en réclamant une condamnation de principe « que la cour pourrait mitiger par l’application du sursis ».
Me Cuault, défenseur de Gaulay, invite le jury à aller encore plus loin. Bref, c’est l’acquittement qu’il réclame et que les jurés lui accordent après moins de dix minutes de délibération.
Ouest-Eclair du 16 décembre 1913
La Bosse
Pauvre déséquilibrée
Sur réquisition de M. le maire de La Bosse, la gendarmerie a arrêté une nommée Anne-Marie Rallier, âgée de 41 ans, sans domicile fixe, originaire de Moncontour, qui, se trouvant au village du Briant, prononçait des paroles incohérentes.
Anne-Marie Rallier a déclaré être sortie il y a 18 mois de l’asile d’aliénés de Saint-Méen où elle avait été enfermée pendant deux mois.
Ouest-Eclair du 26 décembre 1913
La Bosse
Vol
Mardi dernier, vers 2 heures et demie de l’après-midi, Mme Marsollier, cultivatrice au hameau de la Bellandière, commune de La Bosse, revenait des champs, lorsque, au moment où elle arrivait à son domicile, elle aperçut un individu qui en sortait.
Craignant d’avoir été volée, elle fit appeler aussitôt son mari, qui travaillait dans un champ. Celui-ci inspecta le tiroir de son armoire et constata que trois billets de banque de 100 francs avaient disparu.
Le cultivateur interpella l’individu en lui disant : « Vous m’avez volé ! » Mais l’homme protesta son innocence. Sous la menace d’être conduit à la gendarmerie, il finit cependant par avouer : « Oui, j’ai volé des billets de banque, mais je ne sais pas combien ; venez avec moi, je vais vous montrer où je les ai cachés ! » Et, d’un tas de fagots placés en bordure du chemin, il retira les trois billets de banque.
M. Marsollier s’assura de la personne de son voleur et, accompagné de son domestique, Gustave Fontaine, le conduisait à la gendarmerie du Sel.
Interrogé, l’individu déclara se nommer Jean-Marie Mercier, âgé de 32 ans, originaire de Grâce-Uzel (Côtes-du-Nord) ; il dit exercer la profession de hongreur.
Il a été conduit devant M. le procureur de la République, à Redon, et écroué ensuite à la Maison d’arrêt.
Ajoutons que M. Mercier correspond au signalement de l’auteur soupçonné d’un vol commis à La Bosse le 21 mai 1913, au préjudice de M. Jean-Marie Migot, cultivateur au hameau de Pouchard.
Ouest-Eclair du 17 janvier 1914
La Bosse
Vol et vagabondage
Jean-Marie Mercier, 32 ans, originaire de Grace-Uzel (Côtes-du-Nord) se dit hongreur de profession, mais il faut croire que le métier ne nourrit pas son homme, car il a déjà eu plusieurs fois recours à la bourse des autres : il en a même payé les intérêts par corps dans les maisons d’arrêt. Aujourd’hui, on lui reproche d’avoir fait un prélèvement de 300 francs dans le tiroir de M. Marsollier, cultivateur au hameau de la Belaudière, en la commune de La Bosse, somme qu’il a comptée et empochée, évidemment, hors de la présence du propriétaire et en l’absence de tout notaire.
On lui reproche en outre de se trouver en état de vagabondage.
3 mois et un jour de prison.
Ouest-Eclair du 12 juin 1917
Etude de Me Frocrain, notaire à Tresbœuf
A vendre
Ferme Bleure, en La Bosse – 2 h. 44 a., libre – et 12 chênes, 15 peupliers, etc.
Ouest-Eclair du 31 mars 1918
Dans le clergé
M. l’abbé Jean-Baptiste Juin, ancien vicaire à Guignen, est nommé recteur de La Bosse.
Ouest-Eclair du 13 octobre 1918
Etude de Me Jean Guérin, notaire à Bain-de-Bretagne
A vendre, par adjudication, en bloc ou en détail
Le dimanche 27 octobre à 2 heures, à la Potine commune de Pancé, près de la gare des tramways, chez M. Eugène Hamon.
La ferme de la Haute-Bosse
au lieu de ce nom commune de La Bosse et par extension communes de Tresbœuf et du Sel de Bretagne, contenant environ 10 hectares, exploitée par M. Langouet.
Ouest-Eclair du 9 septembre 1919
La Bosse
Autour d’une mort suspecte
Le parquet de Redon s’est transporté à La Bosse pour enquêter au sujet du décès survenu dans des circonstances mystérieuses d’un cultivateur du village du Plessix, nommé Gendrot.
Les bruits les plus divers circulaient au sujet de cette mort. Aussi, le docteur Couasnon, de Janzé, refusa-t-il le permis d’inhumer.
Le docteur Bellouard, médecin légiste, fut appelé à faire l’autopsie du cadavre. Il reconnut la mort naturelle et due à une congestion.
Les bruits d’empoisonnement n’étaient donc pas fondés et l’affaire est close.
Ouest-Eclair des 7 et 15 janvier 1920
Cessions de fonds de commerce
Suivant acte reçu par Me Frocrain, notaire à Tresbœuf, le 28 décembre 1919, M. Pierre Robert et Mme Cécile Gendrot, son épouse, à La Bosse, ont vendu à Mlle Maria Robert, au même lieu, le fonds de commerce d’épicerie, mercerie, poterie, débit de boissons, beurre, œufs, grains, engrais et sons, qu’ils exploitent à La Bosse. Les oppositions doivent être faites dans les dix jours de la présente insertion en l’étude du dit Me Frocrain
Ouest-Eclair du 20 avril 1920
Défaut d’affichage
Et maintenant défilent devant le tribunal les gens n’affichant pas le prix des marchandises qu’ils vendent. Frédéric Aulnette, 37 ans, débitant au bourg de La Bosse et Alexandre Lechat, boucher à la Bénardais, en Lalleu, sont condamnés à 30 francs d’amende chacun.
Ouest-Eclair du 17 septembre 1920
Quelques communes changent de nom
Paris, 16 septembre – Par décret, sont autorisés les changements de noms demandés par les communes du département d’Ille-et-Vilaine :
Servon qui s’appellera désormais Servon-sur-Vilaine – Piré, Piré-sur-Seiche – Livré, Livré-sur-Changeon – Thorigné, Thorigné-sur-Vilaine, - Parthenay, Parthenay-de-Bretagne – Vern, Vern-sur-Seiche – Chartres, Chartres-de-Bretagne – Mézière, Mézière-sur-Couesnon – Plélan, Plélan-le-Grand – Sixt, Sixt-sur-Aff – La Bosse, La Bosse-de-Bretagne – Saint-Léger, Saint Léger-des-Prés – Saint Servan, Saint-Servan-sur-Mer – Availles, Availles-sur-Seiche – Forges, Forges-la-Forêt – Le Theil, Le Theil-de-Bretagne – Pocé, Pocé-les-Bois.
*****
Le décret officialisant le changement de nom des seize communes listées ci-dessus a été signé le vendredi 20 août 1920.
JA49
Ouest-Eclair du 1er décembre 1920
Les transports automobiles sont adoptés
Au mois de juin dernier, l’Ouest-Eclair publiait une carte indiquant les communes qui devaient être desservies par le service de transports automobiles d’après les plans de M. l’ingénieur en chef Boinier. Nous avons le plaisir de vous annoncer aujourd’hui que le plan de M. Boisnier, à la suite du vote du Conseil général est aujourd’hui réalisé. Les crédits nécessaires sont en effet votés.
7° Vitré à Bain-de-Bretagne, par Louvigné-de-Bais, Chancé, Piré, Amanlis, Janzé, La Couyère, Tresboeuf, La Bosse, 58 kil.
Ouest-Eclair du 5 décembre 1920
Tram contre voiture
Un accident de tramway assez sérieux s’est produit près de la gare de Pancé dans les circonstances suivantes :
M. Delaunay, cultivateur à Charic, en La Bosse, revenait en voiture de la foire de Bain, vers 17 h. 30 le soir, lorsque le tramway survint soudainement derrière le véhicule et le tamponna.
La voiture fut brisée et ses occupants assez sérieusement blessés. C’étaient M. Delaunay et sa fille, Aristide Bigot et Henri Hervochon, ses domestiques ; Angèle Jollivel, domestique et M. Savouré.
Le docteur Guillard fut appelé à donner des soins aux blessés. L’état de Bigot seul serait inquiétant.
Une enquête est ouverte par la gendarmerie pour établir les responsabilités. Alors que M. Delaunay prétend avoir été surpris par le tram qui n’aurait pas annoncé son arrivée, des voyageurs du tramway appuient le témoignage du mécanicien Pirrot qui dit avoir sifflé réglementairement.
Ouest-Eclair du 24 mars 1921
La Bosse
Coups
M Jean-Marie Savouré, 62 ans, cultivateur à la Charrée, en La Bosse, et conseiller municipal de cette commune, a porté plainte contre Théophile Neveu, 42 ans, habitant le même village, qui l’aurai brutalement frappé dimanche dernier.
M. Savouré sortait de chez M. Frocrain, où avait lieu une vente, lorsqu’il fut accosté et frappé sans raison par son neveu. Le vieillard eut l’oreille ensanglantée et a dû resté alité pendant quelques jours.
Neveu prétend avoir été insulté par M. Savouré et invoque l’excuse de l’ivresse.
Ouest-Eclair du 10 août 1921
Saint-Malo
Morte sous un hangar
Lundi soir, vers 7 heures, on a découvert sous le hangar de M. Ruellan, charron à Coupe-Gorge, le cadavre d’une femme.
La police, prévenue fit transporter le corps à l’Hôtel-Dieu ; il s’agissait d’une femme Anne-Marie Dézille, née le 14 mars 1862, à La Bosse (Ille-et-Vilaine), morte subitement d’une embolie au cœur, croit-on.
Ouest-Eclair du 24 décembre 1921
Nouvelles ecclésiastiques
Félix Jolivel a été ordonné diacre le 17 décembre.
Ouest-Eclair du 22 avril 1922
Nominations ecclésiastiques
M. l’abbé Jean-Baptiste Juin, recteur de La Bosse, est nommé recteur de Baulon.
Ouest-Eclair du 4 juin 1922
Le retour de nos héros
Le corps de Jean Monnier est ramené sur sa terre natale.
Ouest-Eclair du 19 avril 1924
La Bosse, place de la mairie, lundi 26 mai à 7 heures.
Classement des chevaux, juments, mulets, mules et voitures
Ouest-Eclair du 20 avril 1924
Dans la région de Bain-de-Bretagne
L’affaire de trafic d’or de la région de Bain-de-Bretagne est actuellement à l’instruction, et M. Martin, l’actif du juge de Redon, ne chôme guère.
Il a juré de mettre un terme à ce scandaleux commerce qui s’exerçait presque au grand jour et ses efforts paraissent couronnés de succès.
Un nouvel inculpé vient de grossir la liste déjà longue ; c’est un marchand de bestiaux de La Bosse, arrondissement de Redon, nommé Bertheux. Il a vendu 320 francs d’or pour la somme de 640 francs à Logghe, ce belge établi à Martigné-Ferchaud, un des principaux rabatteurs.
Actuellement, on cherche à établir la part qu’aurait prise dans l’affaire le personnage …
Ouest-Eclair du 25 avril 1924
Obsèques
Hier matin ont été célébrées à La Bosse-de-Bretagne, les obsèques de M. Eugène Massicot, maire de la commune.
Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Bigot, maire de Le Sel, Frocrain, maire de Tresboeuf ; Pilard, maire de Lalleu et conseiller d’arrondissement ; Martin, maire de Saulnières. Une foule énorme et recueillie suivait le convoi.
Au cimetière, M. Bret, conseiller général, en son nom personnel comme au nom de tous les maires du canton, adressa le dernier adieu au brave homme que fut M. Massicot.
Nous prions la famille d’agréer nos sincères condoléances.
Ouest-Eclair du 8 août 1924
La Bosse-de-Bretagne
Inauguration du monument aux morts
Une grande fête et l’inauguration du monument aux morts, auront lieu sous la présidence d’honneur de M. Bret, député d’Ille-et-Vilaine, le dimanche 31 août 1924.
A 9 h. 30, messe en l’honneur des soldats de La Bosse morts pour la France.
A 10 h. 30, bénédiction et inauguration du monument.
A 11 h. 00, banquet par souscription (prix de la carte, 7 fr.)
De 8 heures à 17 heures (heure ancienne) : tir à la carabine ; concours de palets.
(le tir sera ouvert le dimanche 24, de 8 heures à 12 heures). Nombreux prix.
De 1 heure à 2 heures : courses à pied ; jeux divers.
De 2 heures à 4 heures : courses de bicyclettes.
A 2 heures, la communale, 65 francs de prix.
A 3 heures, la régionale, 110 francs de prix. Les engagements seront pris chez M. Chapon.
A 4 heures : Courses de chevaux. 1ère communale au trot, 110 francs de prix. 2ème cantonale au trot, 120 francs de prix. 2ème cantonale au galop, 130 francs de prix.
A 5 h. 30 : Concours d’accordéons, de violons, chant. Les engagements seront pris chez M. Coupelle.
A 6 heures : Distribution des prix
Le soir : Illuminations, feu d’artifice, retraite aux flambeaux, chevaux de bois, fête foraine, attractions diverses.
Ouest-Eclair du 25 septembre 1924
Saint-Ouen – La Bosse
Vous êtes prié d’assister au convoi et à la messe d’enterrement de
Monsieur Pierre Robert
Ancien dépositaire de l’Ouest-Eclaireur
décédé à Saint-Ouen, chez ses enfants, dans sa 62ème année, qui auront lieu, le jeudi 25 septembre, à La Bosse-de-Bretagne, à 10 h. ½ du matin (heure ancienne), en l’église de La Bosse-de-Bretagne.
On se réunira à la maison mortuaire à 10 heures.
L’inhumation aura lieu à La Bosse
De la part de Mme Pierre Robert et ses enfants et ses petits enfants et de toute la famille.
Le présent avis tient lieu de faire part.
Ouest-Eclair du 7 décembre 1924
Les cadeaux de L’« Ouest-Eclair » à ses lecteurs
Un éverscharp Cico (stylo mine en argent), 33 frs : M. J. Gombert, agent d’assurance, La Bosse-de-Bretagne par Le Sel (Ille-et-Vilaine).
Ouest-Eclair du 23 avril 1925
La Bosse-de-Bretagne
Vous êtes prié d’assister au convoi et à la messe d’enterrement de
Mme Veuve Pierre Robert
née Cécile Gendrot
décédée en son domicile, à La Bosse, qui auront lieu le vendredi 24 avril, à 10 heures.
De la part de : M. et Mme Ange Hugues et leurs enfants, M. et Mme Jacquart, M. et Mme Robert et leur fille, M. et Mme Moutel et leurs enfants, ses enfants et petits-enfants, et de toute la famille
Ouest-Eclair du 2 octobre 1925
Bain-de-Bretagne
Probité
Dans l’après midi du 27 septembre, M. Clément Prime, demeurant à Poligné, étant au débit de tabac de Mme Villeneuve, place Henri IV, vit dans la salle un porte-monnaie. Il s’empressa d’en informer la gendarmerie. On présume qu’il doit appartenir à Mme Renaud, de La Bosse, et il contenait 62 fr. 40. Félicitations.
Ouest-Eclair du 7 avril 1926
La Bosse
Des coups
M. Henri Orain, cultivateur à la Haute-Bosse, a porté plainte contre M. Pierre Duperrin, du Plessix en Tresboeuf. Les faits remontent au 26 mars. M. Orain rentrait des champs avec une vache et deux chevaux et était monté sur le dernier cheval lorsqu’il fut interpellé par M. Duperrin pour une question de saules.
Après échange de propos agressifs, Orain encaissa deux coups de houe de Duperrin. L’un d’eux, reçu sur les reins, nécessita l’alitement d’Orain qui a porté plainte.
Une enquête est ouverte.
Ouest-Eclair du 2 mai 1927
Recensement des chevaux
Mardi 17 mai, 13 heures, La Bosse, place de la mairie
Ouest-Eclair du 2 juillet 1927
La Bosse - Arrondissement de Redon
Mme veuve Bosse a recueilli un pigeon voyageur, portant ç la patte gauche, une bague caoutchouc F-528, patte droite, une bague caoutchouc E-590, recouvrant une bague aluminium Nurp – 23 B-9031.
Ouest-Eclair du 10 septembre 1927
Les lauréats du Concours de la Jeunesse
1349ème prix : Mlle Suhard Germaine, La Bosse-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Ouest-Eclair du 18 septembre 1927
Le Sel
Comice agricole
Palmarès
Pour potager : M. Rébillard, instituteur, 30 frs.
Ouest-Eclair du 23 septembre 1928
Concours agricole de l’arrondissement de Redon, du jeudi 20 septembre, au Sel-de-Bretagne.
M. Guilleux, de La Bosse : un prix de 50 fr. pour un taureau de race Normande
M. Guilloux, de La Bosse : un prix de 50 fr. pour un troupeau de bovins.
Jean Lunel, de La Bosse : un prix de 25 fr. pour beurre.
Ouest-Eclair du 26 août 1929
La Bosse
Un infanticide
On vient d’arrêter à La Bosse, dans le canton du Sel-de-Bretagne, la nommée Bosse, âgée de 20 ans, fille de cultivateurs, qui étouffa son enfant qu’elle venait de mettre au monde.
La mère criminelle avoua qu’elle avait enfoui le petit cadavre dans le jardin, où les gendarmes Divet, Dufresne et Rouxel, du Sel-de-Bretagne, qui avaient fait l’enquête, ne tardèrent pas à le retrouver.
Le parquet de Rennes avisé, ne tarda pas à venir sur les lieux. MM. Plessis, juge d’instruction ; Dronard, substitut, Héry, greffier accompagnés du docteur Le Ball, médecin-légiste commencèrent immédiatement les constatations d’usage.
L’autopsie a établi que l’enfant était né viable.
La mère coupable a été écrouée à la prison de Rennes.
Ouest-Eclair du 18 septembre 1929
La Bosse
La foudre incendiaire
Dans la nuit de dimanche à lundi la foudre est tombée sur une meule de foin au moulin du Cléray, appartenant à Mme Hervochon.
Une grande partie de la récolte a été incendiée. Les pertes sont évaluées à 2.700 francs par la propriétaire. Il y a une assurance.
Ouest-Eclair du 4 janvier 1930
Redon
Tribunal correctionnel
Un mal qui répand la terreur…
Une épizootie dévaste les communes dans les environs de Redon. Les porcs meurent comme des mouches, terrassés par la pneumo-entérite infectieuse. Les propriétaires, navrés, supputent les pertes que leur fait subir ce désastre et enterrent tristement leurs bêtes, sans se soucier des prescriptions de la loi du 21 juin 1898.
C’est ainsi que sept cultivateurs de la région comparaissent en correctionnelle.
MM. Paris Arsène, 54 ans, de la Haute-Bosse en La Bosse et Guillopé Emile, 66 ans, de Pouchard en La Bosse peuvent prouver qu’ils ignoraient jusqu’à l’existence de cette loi : ils sont acquittés.
MM. Mignon Joseph, de Mauny en Lalleu ; J-B Godet, 59 ans, du Haut-Verrion en Tresboeuf ; Armand Robert, 38 ans, de Sourd, en La Bosse ; Taché Ludovic, 64 ans, maréchal-expert, à Teillay ; Thomas Léonard, 35 ans, de Montheleu en Laillé avaient été prévenus par le vétérinaire, mais l’ont écouté d’une oreille distraite : ils sont condamnés à 16 fr. d’amende.
Ouest-Eclair du 13 avril 1931
La Bosse
Résultat du recensement de 1931
Population totale de la commune : 502 habitants, dont 202 dans l’agglomération du bourg.
En 1926, la population totale était de 511 habitants.
Ouest-Eclair du 16 septembre 1931
Tresboeuf
Comice agricole
Le palmarès :
Pouliches – 1er prix : Guiheux, La Bosse, 150 fr. – 2ème prix : Masson Félix, le bourg de La Bosse, 120 fr.
Vaches laitières – 3ème prix : Hugues Ange, La Bosse, 50 fr.
Beurre demi-sel – Hugues, La Bosse, 15 fr.
Jeu de palets – Messu Joseph, La Bosse
Concours de musique – Mercier et Lunel, La Bosse
Ouest-Eclair du 24 février 1932
La Bosse
Arrestation
La gendarmerie a arrêté sous les inculpations de mendicité, vagabondage et défaut de carnet anthropométrique, un sieur Joseph Le Floch, âgé de 56 ans, originaire de Quimperlé, et sans profession, ni domicile fixe.
Ouest-Eclair du 14 mars 1932
Rubrique gratuite d’offre d’emploi pour les chômeurs
Deux ouvriers charrons. S’adresser : M. Marsollier Th, charron. La Bosse-de-Bretagne (I-et-V)
Ouest-Eclair du 21 juin 1932
La Bosse-de-Bretagne
Mme Moutel et ses enfants remercient bien sincèrement les personnes qui leur ont témoigné de la sympathie à l’occasion du décès de
Monsieur Jean Moutel
Ouest-Eclair du 20 septembre 1932
Médaille militaire
Nous apprenons que M. Jollivel Arsène-Hippolyte, cultivateur au village de La Mouchère en La Bosse, vient d’être décoré de la médaille militaire pour faits de guerre.
Toutes nos félicitations.
Ouest-Eclair du 29 septembre 1932
Publications
Ernest Migault, cultivateur, domicilié à Sou, en La Bosse, et Germaine Debroise, cultivatrice, domiciliée au Bignon-Gémier, en Pancé.
Ouest-Eclair du 29 septembre 1932
Arrestation
La gendarmerie de Le Sel, vient de procéder, à La Bosse, à l’arrestation en flagrant délit de vagabondage, mendicité et défaut de carnet anthropométrique, du nommé Marcot Henri-Georges, 56 ans, originaire de Saint-Géréon (Loire-Inférieure), sans domicile certain et n’exerçant actuellement aucune profession.
Marcot avoue avoir encouru cinq condamnations pour les mêmes faits.
Ouest-Eclair du 26 novembre 1932
La Bosse
Un commencement d’incendie
Jeudi, vers 18 heures, en rentrant de sa journée, M. Texier Victor, maçon, au bourg de La Bosse se rendit à sa cave, pour vidanger le réservoir à essence de sa moto. Il s’éclaira avec une lampe à carbure placée à environ un mètre de lui. A peine avait-il enlevé le bouchon de vidange, qu’une explosion se produisit. L’essence prit feu et M. Texier se trouva enveloppé par les flammes.
Sans le concours de ses voisins qui accoururent à toute hâte à ses appels, sa maison et tout un quartier du bourg auraient été la proie des flammes, la commune ne possédant pas de pompe à incendie.
A l’aide d’un crochet emmanché au bout d’une longue perche, la moto put être trainée dehors où le feu fut éteint. On arrosa ensuite le plafond de la cave qui commençait à bruler et tout danger put être écarté. Des sacs en papier contenant de la chaux ont été détruits. Les dégâts couverts par une assurance sont évalués à trois mille francs.
Il serait à souhaiter que cet événement mette la puce à l’oreille de la municipalité et la fasse se décider à acheter une pompe.
Ouest-Eclair du 31 décembre 1932
La Bosse-de-Bretagne
Médaille militaire
Nous apprenons que M. Gaulay Hilaire, mutilé de guerre, demeurant au village de la Haute-Bosse, vient d’être décoré de la médaille militaire pour faits de guerre.
Toutes nos félicitations.
Ouest-Eclair du 7 mai 1933
La Bosse
Décoration étrangère
Nous apprenons que M. Robert Alexandre-Marie, cultivateur au bourg de La Bosse, vient de recevoir la Médaille de Serbie qui lui a été décernée par le gouvernement yougo-slave, en récompense des services qu’il a rendus à ce pays pendant la guerre.
Toutes nos félicitations.
Ouest-Eclair du 14 juin 1933
Lalleu
Ne fraudez pas votre beurre
Depuis le 1er janvier 1933, M. Hughes, commerçant en beurre à La Bosse, recevait des marchands auxquels il fournissait du beurre, des reproches au sujet de la mauvaise qualité de sa marchandise. Plusieurs colis lui ont été refusés, lui occasionnant une perte de plus de mille francs, et des clientes ont même refusé de continuer d’acheter avec lui. M. Hughes vendait cependant son beurre tel qu’il l’achetait aux fabricants. Quoique ayant des soupçons, il n’avait pu jusqu’à ce jour, découvrir le fraudeur.
Ce n’est que dimanche dernier qu’il s’aperçut, en faisant son marché de Lalleu, que la motte de 22 livres ½ fournie par Mme Etendart, de La Fléchais en Lalleu, à raison de 4 francs la livre était de mauvaise qualité. La motte s’écartela et, en l’examinant, il constata, en effet, la présence d’une matière grasse, suspecte, enfermée à l’intérieur de la motte, qu’il prit tout d’abord pour des pommes de terre écrasées.
Quand il en fit part à la fermière, celle-ci déclara n’avoir mis dans son beurre aucune autre matière que du beurre salé, vieux de 45 jours.
Elle se proposa de reprendre et de rembourser la motte, mais M. Hughes refusa. Et quand il demanda à Mme Etendart le remboursement des pertes subies depuis le 1er janvier 1933, elle refusa à son tour.
Le beurre fut alors déposé à la mairie de Lalleu, en présence de témoins.
Ouest-Eclair du 16 juillet 1933
Lalleu
Du mauvais beurre
La femme Auguste Etendart, née Gouraud, de La Fléchais en Lalleu, avait vendu le 11 juin à M. Hugues, commerçant à La Bosse, une motte de beurre dans laquelle elle avait mis environ deux livres de vieux beurre salé ayant 45 jours de fabrication ! Le commerçant s’aperçut de la fraude et porta plainte.
Après plaidoirie de Me Couëtoux et intervention de Me Fauvel pour la partie civile, la femme Etendart écope de 100 francs d’amende avec insertion dans trois journaux dont l’Ouest-Eclair. La partie civile obtient 100 fr. de dommage-intérêts.
Ouest-Eclair du 11 septembre 1933
Lalleu
Comice agricole du canton du Sel de jeudi 7 septembre
Palmarès :
Chemins ruraux = 1er prix : Prunault, La Bosse – 3ème prix : Nourisson, La Bosse
Pouliches = 5ème prix : Masson Félix, La Bosse
Ouest-Eclair du 1er octobre 1933
Offre d’emploi
Demande ouvrier charron-tonnelier, Marsollier, charron, La Bosse-de-Bretagne (I-et-V)
Ouest-Eclair du 21 décembre 1933
Les prix Cognacq-Jay en faveur des familles nombreuses. Nos envoyés spéciaux sont allés visiter hier quelques familles particulièrement intéressantes.
Les époux Chevrel, de La Bosse-de-Bretagne, reçoivent un prix de 10.000 francs
La Bosse-de-Bretagne – (de notre envoyé spécial) – la paisible bourgade de La Bosse-de-Bretagne est déjà endormie lorsque nous y arrivons, porteurs de la bonne nouvelle. Il n’y a que dans les familles où l’on profite du sommeil des enfants pour prolonger tranquillement à la veillée le travail quotidien que l’on trouve enfin âme qui vive.
C’est une belle famille que celle des époux Chevrel, dont le dévouement vient d’être récompensé par un prix de 10.000 francs. Comme à Pléchatel, les heureux bénéficiaires sont tout surpris d’apprendre par l’Ouest-Eclair que leur demande formulée depuis plus de cinq ans, vient enfin d’être agréée. « Nous avions reçu, il y a une huitaine, un dernier questionnaire auquel nous nous étions empressés de répondre, mais vraiment nous ne pensions pas que ce fût encore pour cette année », nous dit le mari.
Malgré les soucis de la famille, les heureux époux n’ont guère perdu la grâce et la fraîcheur du jour de l’hyménée. C’est le 5 octobre 1922 que Marie-Joseph Chevrel, né le 1er septembre 1898 à la Couillère, unit ses destinées à celles de Mlle Germaine Beaufils, née le 6 novembre 1901 à Lalleu. Le ménage s’installa d’abord au village de la Charrais, en La Bosse, sur une modeste ferme ; quelques années plus tard, au Bignon, en Le Sel-de-Bretagne ; enfin, depuis trois ans, au bourg de La Bosse où M. Chevrel dirige seul une exploitation d’une dizaine d’hectares.
Dans les lits disposés aux quatre coins de l’unique pièce, les enfants dorment à qui mieux-mieux. Seul, Albert, le petit dernier qui ne demande qu’à pousser, tient à nous faire entendre une voix aigrelette et à nous montrer sa bonne mine.
Le livret de famille, aux cases déjà bien remplies, nous révèle l’état civil de : Joseph-Albert, né le 14 avril 1923 ; André-Arsène-Raymond, le 19 avril 1924 ; Roger-Bernard, le 15 avril 1925 ; Germaine-Marie-Josèphe, le 3 juin 1926 ; Odette-Louisette-Albertine, le 23 février 1928 ; Eugène-Jean, le 19 février 1929 ; Denise-Albertine-Marie, le 25 février 1930 ; Yves-Alexandre-Bernard, le 27 juillet 1931 ; Gilbert-Bernard-Joseph, le 3 novembre 1932 et Albert-Louis, le 21 octobre 1933. « Nous avons eu bien du mal à les élever, nous dit Mme Chevrel, en nous confiant la photo des cinq aînés. Au début de notre mariage, nous n’avions qu’une petite exploitation, mais quand la famille est venue, il a bien fallu s’agrandir. » Au moins, sur la ferme, on peut toujours leur donner lait, beure et œufs. Ils n’ont manqué de rien et aujourd’hui cela nous vaut de ne point faire appel aux services de domestiques. L’aîné trait les vaches, le second tourne l’écrémeuse, les autres peuvent nous faire de menus travaux. Ainsi, à la veillée, ils se sont entraidés à couper les betteraves que vous voyez dans ce panier. »
Et ces 10.000 francs seront sans nul doute les bienvenus ?
Ah ! oui, surement Monsieur. Nous pourrons ainsi garnir plus amplement les petits sabots de Noël. Songez donc, dix paires !!! L’un aura son jeu de quilles, l’autre sa poupée, tous des bonbons. Quelle joie, grâce au prix Cognacq-Jay !... »
Et après avoir remercié une fois encore l’Ouest-Eclair, porteur d’un si joyeux message, M. et Mme Chevrel s’inscrivent dès maintenant pour un prix de 20.000 francs… Puisse leur projet se réaliser !
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Mon père était directeur de l'école et secrétaire de mairie de La Bosse à l'époque et, plus tard, il disait que les époux Chevrel lui avait donné un poulet pour le remercier de les avoir aidés à remplir leurs multiples demandes de prix Cognacq-Jay.
(Maryvonne Louise – 12 octobre 2017)
Ouest-Eclair du 21 décembre 1933 : les cinq premiers enfants des époux Chevrel-Beaufils de La Bosse-de-Bretagne
Ouest-Eclair du 25 janvier 1934
La Bosse
Arrestation
La gendarmerie a arrêté sous l’inculpation de vagabondage un sieur Léon Cochard, sans profession ni domicile fixe, âgé de 52 ans et originaire de Treize-Vents (Vendée). C’est un cheval de retour.
Ouest-Eclair du 4 mai 1934
La Bosse
Et l’hygiène
Mme Vve Robert, de Pauchard, en La Bosse, avait eu la malchance d’avoir eu deux chevreaux mort-nés. Au lieu de les enfouir, elle se contenta de la jeter dans un champ. La gendarmerie ayant constaté le fait a dressé un procès verbal contre Mme Robert.
Ouest-Eclair du 30 août 1934
Le Sel
La suppression de la Perception
A partir du 1er septembre, la perception du Sel sera supprimée. Les communes de cette réunion seront rattachées aux perceptions voisines de la façon suivante :
A Bain-de-Bretagne : les communes du Sel, La Bosse, Lalleu et Saulnières.
A Janzé : les communes de Chanteloup, La Couyère et Tresboeuf.
Ouest-Eclair du 27 septembre 1934
La Bosse
Une chute et ses conséquences
Un groupe de jeunes gens stationnait sur le pont de la Pile et devisaient quand vint à passer à bicyclette Rémy Robert, de Pouchard. Un des jeunes gens, Raymond Davenel, en s’amusant, étendit le bras. Robert en pris ombrage et tomba de sa bicyclette. Il se blessa très légèrement à la main et sa pédale de machine fut quelque peu faussée.
R. Robert est allé porter plainte pour coups à la gendarmerie du Sel, déclarant avoir été frappé par un jeune homme qui ne se trouvait même pas au pont de la Pile lors de l’accident et déclarant qu’il lui avait démoli complètement sa machine lui faisant 200 francs de dégats.
Ouest-Eclair du 10 octobre 1934
Le Sel-de-Bretagne
La lanterne est retrouvée
Le 9 septembre dernier, une lanterne de vélo était dérobée, au préjudice de M. Rémy Douessin, cultivateur à La Touche-Morille, en La Bosse.
Or, dimanche dernier, M. Douessin qui se trouvait au débit Deshoux, reconnut sa lanterne sur le vélo d’un jeune homme qui consommait dans l’établissement. Il prévint aussitôt les gendarmes qui interrogèrent le propriétaire du vélo. Celui-ci, Aristide Navatte, 24 ans, cultivateur à Briardon, en Le Sel, a, après bien des réticences, passé des aveux.
Procès verbal lui sera dressé.
Ouest-Eclair du 9 juillet 1935
La Bosse
Neurasthénique, elle se pend
Inquiet de ne pas apercevoir sa femme le 5 juillet, vers 13 heures, M. Jolivel, cultivateur à la Mouchère, en La Bosse, se mit à sa recherche. Bientôt il la découvrait pendue dans le grenier. Il appela ses voisins à l’aide et l’on tenta de ranimer la malheureuse, mais en vain.
Mme Jolivel était âgée de 65 ans et était devenue neurasthénique depuis quelques temps. C’est à la maladie qu’il faut attribuer son acte de désespoir.
Ouest-Eclair du 24 juillet 1935
La Bosse-de-Bretagne
Etat civil – Naissance
Aulnette Marie, Madeleine, Jeanne, au bourg.
Ouest-Eclair du 30 juillet 1935
Pancé
Auto contre camion
Samedi après-midi, M. Georges Duclos, boucher à Pancé, descendait à assez vive allure la côte de la Poterie avec sa voiture automobile, s’en allant faire une livraison de viande vers La Bosse. Il traversa la route nationale n°77, mais il ne put éviter un camion automobile qui, sur sa droite, se dirigeait vers Le Sel-de-Bretagne.
Dégâts matériels à la voiture de M. Duclos. Celui-ci se en outre de contusions.
La gendarmerie enquête.
Ouest-Eclair du 25 janvier 1936
Etat civil de La Bosse - année 1935
Naissances :
Prunault Thérèse, à La Haute-Bosse
Savouré Jean-Baptiste, à La Bellandière
Drouin Solange, à Pouchard
Cheval Marie, au bourg
Aulnette Marie, au bourg
Aulnette Anna, à Pouchard
Guerrault Rolande, au Plessix
Hervochon Jean, à La Mouchère
Louis Jeannine, aux Bignons
Menoux Anne Marie, à La Perrière
Mariages :
Rublon Pierre Jean, de Tresboeuf et Suhard Maria, de La Bosse
Lunel Henri, de La Bosse et Paris Marie, de La Bosse
Aulnette Théophile, de La Bosse et Aulnette Anna, de La Bosse
Décès :
Bruère Jean, aux Bleures
Dupré Prudence, à Pouchard
Etendard Adèle, à La Mouchère
Aulnette Anna, à Pouchard
Prunault Rosalie, au Briant
Ouest-Eclair du 12 mai 1936
La Bosse
Une auto roule dans un ravin
Dimanche dernier, vers 16 heures 30, un accident s'est produit au bourg de La Bosse. M. Gaigeot Léon, 49 ans, maçon à Bain-de-Bretagne, revenait de Thourie transportant dans son auto sa famille et des amis (soit six personnes), lorsque, à l'entrée du bourg de La Bosse, en voulant, selon le conducteur, éviter un cycliste venant à sens inverse, il perdit le contrôle de sa direction.
Il alla se jeter contre le parapet d'un pont et la voiture, continuant à rouler, franchit un talus pour aller se renverser dans un ravin à 2 mètres en contre-bas de la route.
Grâce au secours des voisins accourus au bruit du choc, les occupants purent être retirés. Mme Gaigeot, la plus atteinte, avait un bras fracturé; les autres ne portent que de légères contusions et tous furent aussitôt, emmenés à leur domicile.
Quant à la voiture, elle est fortement endommagée.
Ouest-Eclair du 8 janvier 1937
Etat civil de La Bosse - année 1936
Naissances :
Beaufils Simone, aux Bleures
Massicot Jeannine, à La Mouchère
Masson Joseph, aux Cours-Luniaux
Barbotin Roger, à La Mouchère
Maleuvre Rémy, à La Bellandière
Hamon Henri, aux Cours-Luniaux
Lemoine Gustave, au bourg
Hervochon Thérèse, à La Mouchère (et non Charles)
Savouré André, à La Bellandière
Aulnette Madeleine, à La Touche (et non à Pouchard)
Mercier Annick, à Pouchard
Mariages :
Dubourg Edmond, cultivateur à La Roulais et Deroche Rosalie, cultivatrice au bourg
Taillandier Louis, granitier à Saint-Brice-en-Coglès et Deshoux Anna, cultivatrice au bourg
Péan Elie, cultivateur à La Bellandière et Suhard Germaine, cultivatrice au bourg
Décès :
Guiheux François (80 ans), au Briant
Langouet Julien (79 ans), à La Haute-Bosse
Massicot Pierre (66 ans), au bourg
Robert Angéline (30 ans), à Pouchard
Mercier Pierre (71 ans), à Pouchard
Ouest-Eclair du 6 août 1937
La Bosse-de-Bretagne
Un cycliste se jette contre une voiture
Sur la route de La Bosse à Le Sel-de-Bretagne, un grave accident est survenu mercredi soir, vers 21 h 30. M. Drouin Jean avait quitté son travail du Sel, pour se rendre à son domicile, à Touchard, en La Bosse. Montant la côte dite « La Mouclière », M. Brochard Isidore, cultivateur, rentrait chez lui aux Bignons, en Le Sel, en voiture éclairée. M. Drouin, descendant la côte en bicyclette, vint se jeter violemment sur la partie gauche de la voiture. M. Brochard, après avoir entendu le choc dans sa voiture, est descendu de sa voiture et s’est rendu près du blessé, lequel était tombé sur la route.
M. le docteur Géhan, à Le Sel, et la gendarmerie se sont rendus sur les lieux immédiatement. M. le docteur Géhan, devant l’état du blessé, le fit transporter d’urgence à l’hôpital à Rennes où l’opération du trépan a été pratiquée.
La gendarmerie enquête.
Ouest-Eclair du 1er septembre 1937
La Bosse
Une auto défonce le parapet d'un pont
Etant allé rendre visite à M. Lunel, maire, habitant la Haute-Bosse, M. Marcel Louise, instituteur public, revenait à son domicile en automobile. Ayant manqué son virage au bas du bourg, M. Louise vint se jeter avec sa machine dans le parapet du pont, qui fut démoli et dont les pierres pesant plus de 200 kilos furent projetées à quatre mètres. Egalement le mur voisin de la propriété Hugues fut démoli sur 1 mètre 50.
Le volant de la machine était brisé et M. Louise était resté dans sa voiture, mais quand on ouvrit la portière pour le dégager, il tomba dans le ruisseau. Fort heureusement à sec. L'instituteur fut reconduit à son domicile avec une blessure à la tête et des contusions.
L'automobile est hors d'usage.
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Marcel Louise (accompagné de son épouse Suzanne, sa fille Maryvonne et son fils René) à Bain-de-Bretagne avec la voiture qui, après avoir heurté le parapet du pont au bourg de La Bosse quelques temps plus tard, sera mise hors d'usage [AL67]
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80 ans plus tard...
Selon ce qu'avait dit sa femme Suzanne les jours suivants, il ne serait pas tombé dans le ruisseau lorsque les personnes venues à son secours ont ouvert la portière de sa voiture mais il serait resté accroché par ses vêtements au mur de soutènement. Il était en chaussons. Des ouvriers curaient le ruisseau à cet endroit et heureusement, vers 16 heures, lorsque l'accident est arrivé, ils venaient de remonter à la surface pour prendre leur collation... En partant au domicile du maire, il aurait voulu emmener ses enfants avec lui mais, heureusement, Maman avait refusé.
La voiture devenue inutilisable fût conduite à la casse, traînée par deux chevaux. Papa en a acheté une autre mais elle était tellement moche qu'elle était surnommée "le moulin à légumes".
[Maryvonne (84 ans), fille de Marcel et Suzanne – le 20 septembre 2017]
ML33 (75115)
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Selon ce que j'ai entendu dire, Marcel Louise, qui assurait aussi la fonction de secrétaire de mairie, était allé à La Haute-Bosse chez Emile Lunel, le maire, pour lui dire au revoir avant de partir en vacances. À l'époque, les vacances scolaires commençaient à la mi-août et se terminaient à la mi-octobre.
Quelques jours après l'accident, Marcel aurait dit : « elle était pourtant belle ma voiture ! »...
[Robert Lunel (86 ans) – le 3 octobre 2017]
RL31 (35030)
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Monsieur Louise fut mobilisé pour la guerre 39-45. Pendant sa captivité, sa voiture était stationnée dans le hangar de ma grand-mère maternelle (Claire) au bourg, à une centaine de mètres de son école. Je me souviens que lorsqu'il est revenu, il a enlevé la bâche qui recouvrait son auto et il a klaxonné pendant un bon moment.
[Bernard Aulnette (80 ans) - le 27 février 2018]
BA38 (35066)
Ouest-Eclair du 11 août 1938
La Bosse-de-Bretagne
Vilaine affaire
Une enquête est actuellement ouverte par la gendarmerie sur une affaire de mœurs, dans laquelle serait impliqué un cultivateur nommé J…, âgé d’une cinquantaine d’années qui aurait abusé d’une fillette de 10 ans.
L’enfant a été examinée par un médecin. Et les conclusions du distingué patricien permettraient de ne retenir contre J… que la tentative de viol.
L’enquête se poursuit.
Ouest-Eclair du 12 juillet 1939
La Bosse
Un coup de pied au visage
La femme de Stanislas Jouault, née Germaine Saulnier, de la Mouchère, en La Bosse, a porté plainte contre son mari. Ce dernier, qui reconnait ses torts, lui a donné un tel coup de pied au visage alors qu’elle se trouvait dans l’impossibilité de réagir, qu’il en est résulté une fracture des os du nez.
Ce vilain geste accompli nuitamment, Jouault, qui déclare avoir eu son sommeil troublé par sa femme, fut le premier a tenter d’arrêter l’hémorragie consécutive au coup.
Enquête de la gendarmerie.
Ouest-Eclair du 21 juillet 1939
La Bosse-de-Bretagne
Mort subite
Hier après-midi, M. Orain Henri, cultivateur à La Haute-Bosse, travaillait dans un de ses champs en compagnie de sa femme. Subitement pris par un malaise, il est tombé. Sa femme s’est empressée auprès de lui, ainsi que des personnes travaillant dans les champs voisins.
M. le docteur Géau, à Le Sel, fut appelé d’urgence ; à son arrivée, il ne put que constater le décès. M. Orain était âgé de 46 ans.
Nous prions Mme Orain et sa famille d’agréer nos vives condoléances.
Ouest-Eclair du 28 janvier 1940
Rennes
Un accident avenue du Mail
Hier, vers 11 heures, M. Jouault Stanislas, demeurant à La Bosse (I-etV) circulait à pied sur la partie sud du Mail, lorsqu’il fut renversé par un cycliste qui arrivait par derrière lui.
Le cycliste prit immédiatement la fuite et la victime resta étendue sur le sol, quand survint une auto qui heurta M. Jouault et le blessa gravement à la jambe.
Le choc ayant provoqué une fracture du tibia, on transporta le blessé à l’Hôtel-Dieu, tandis que l’automobiliste, tout comme le cycliste, prenait la fuite.
Fort heureusement le numéro d’immatriculation de la voiture a été relevé par les témoins de l’accident.
L’automobiliste risque donc fort d’être poursuivi pour délit de fuite s’il ne se fait pas connaître au commissariat de la place Ste-Anne dans le plus bref délai.
Ouest-Eclair du 16 mars 1940
La Bosse-de-Bretagne
Noyé dans un puits
M. Jean Barbottin, demeurant au bourg s’était rendu le 11 courant à la Haute-Bosse et y travailla toute la journée chez Mme Lunel. Le soir, vers 20 heures, il prit congé de Mme Lunel pour regagner sa demeure ; vers 22 heures, la famille inquiète de ne pas l’avoir revu vint aux nouvelles et appris avec surprise qu’il avait quitté son travail deux heures plus tôt.
Ce n’est que le lendemain matin que M. Lunel père, avisé, effectuant des recherches, constata l’absence de deux seaux. Il se rendit au puits, constata qu’un seau plein se trouvait au bord, mais que le deuxième manquait. Il présagea le drame, et avec un grappin du puits profond de huit mètres le corps du journalier fut remonté dans la matinée.
M. Jean Barbottin était un homme très sobre et très serviable. Au moment de son départ la veille il avait constaté que les deux seaux servant à abreuver les bêtes étaient vides, et avait voulu les remplir avant de partir. On présume qu’au moment de remonter le deuxième seau il fut pris d’un malaise et bascula par dessus la margelle ne mesurant que 0 m. 70.
M. Barbottin était âgé de 60 ans et sa mort ne saurait être attribuée qu’à un étourdissement.
Nous prions la famille d’agréer nos bien sincères condoléances.
Ouest-Eclair du 26 septembre 1940
Demande d’emploi
Brigadier ou fort second boulanger, 19 ans, demande place. Ecrire Jolivel, La Bosse (I-et-V).
Ouest-Eclair du 10 octobre 1940
Bain-de-Bretagne
Achats de beurre
Les gendarmes en tournée à La Théaudière, aperçurent une camionnette en stationnement dans le village. C’était la voiture d’un épicier de La Bosse, M. Bernard Chapon, qui tout en vendant sa marchandise, achetait du beurre.
Le commerçant en avait déjà réuni 150 kilos. Il est interdit d’acheter sur les campagnes. Le fait a été rappelé à M. Chapon sous forme se procès-verbal.
Ouest-Eclair du 6 novembre 1940
La Bosse-de-Bretagne
Avis d’enquête
Une enquête est ouverte sur le projet de redressement et élargissement du chemin rural n°3 de la commune de La Bosse, dit de la Vidoulière.
Le projet ci-dessus, visé avec les pièces à l’appui sera déposé à la mairie pendant dix jours du 4 novembre au 10 novembre inclusivement pour que les habitants puissent en prendre connaissance tous les jours de 8 h. à 12h. (heure solaire).
Ouest-Eclair du 16 mars 1941
Militaires recherchés
M. et Mme Savouré-Perrin, la Bellandière, en La Bosse, recherchent Perrin Francis, 20ème R.A.N.A., 10ème batterie Anti-Chars. Secteur postal 15.129. Dernière lettre de la Moselle ou des Ardennes 9 juin 40
Ouest-Eclair du 23 avril 1941
En défaut
Le 20 avril, les gendarmes en tournée de contrôle, constatèrent que le débit de boissons tenu par M. Louis Richomme, au bourg de La Bosse, était encore éclairé à 23 h. 45 et que trois jeunes gens y consommaient. Les gendarmes demandèrent l’ouverture de la porte qui était verrouillée, mais les trois consommateurs s’éclipsèrent par une autre porte. Les gendarmes ont verbalisé pour une fermeture tardive du débit.
Pour comble de malheur un autre consommateur, qui était attablé, déclara loger au débit Richomme depuis trois jours. Pour défaut de registre de logeurs, M. Richomme a récolté un deuxième procès-verbal.
Ouest-Eclair du 18 mai 1941
Cours agricole par correspondance de l’Union régionale des Syndicats Agricoles d’Ille-et-Vilaine
Examen et distribution des prix aux élèves de 5ème année
Le jeudi 16 mai, 37 élèves des Cours par Correspondance de 5ème année, jeunes gens et jeunes filles sont venus bénévolement subir un examen de fin d’études qui leur avait été proposé…..
Marie-Thérèse Menoux, de La Bosse, 170 ½, diplôme, mention bien, un prix.
Ouest-Eclair du 26 décembre 1942
Etude de Me Frocrain, notaire à Tresboeuf
A vendre en totalité ou partie la ferme de Sourd, commune de La Bosse, contenant 9 ha., louée à M. Lelièvre, libre en 1944.
Pour tous renseignements, s’adresser à Me Frocrain et pour traiter à Me Bailleul, expert en propriétés à Ernée (Mayenne).
Ouest-Eclair du 25 avril 1944
La Bosse-de-Bretagne
Obsèques du Vénérable et discret Messire
Monsieur l’abbé Pierre Guillet
Recteur de La Bosse, 70è année, mercredi 26 avril à 12 h. 30.
De la part de M. et Mme Ernest Guillet, M. et Mme Emile Guillet, ses frères et belles-sœurs ; de ses neveux et nièces, de toute la famille et de sa dévouée servante.
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L'abbé Pierre Guillet m'a fait le catéchisme. Comme il avait été aumônier-infirmier à l'armée pendant la guerre 14-18, il lui est souvent arrivé de faire des piqûres ou des pansements à ses paroissiens pendant les vingt-deux années où il a officié à La Bosse.
[Rémy Tessier (88 ans) – le 9 février 2019]
RT30 (35320)
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C'est l'abbé Guillet qui m'a enseigné le catéchisme et je me souviens que, la dernière fois, il était en fin de vie. Son état m'avait impressionné.
[Jacques Papail (91 ans) – le 7 août 2023]
JP32 (44026)
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L'abbé Pierre Guillet est né le 3 décembre 1874 au bourg de Domagné.
Il a été recensé recteur au bourg de La Bosse en 1936. À l'époque, Fanny Cailleux était sa servante.
Ouest-Eclair du 12 mai 1944
Vente mobilière
Le 16 mai 1944 à 15h00, au presbytère de La Bosse-de-Bretagne, Me André Hupel vendra : 2 salles à manger sculptées et une salle à manger Henri II, 4 chambres à coucher sculptées, linge, argenterie, vaisselle, verrerie, poste de TSF neuf, un harmonium, un coffre-fort, nombreux objets de valeurs.